
O Coronavirus
Claire Alglave

Ô Coronavirus, tu fais des ravages
Tu n'épargnes aucun personnage
Ô Coronavirus, tu es insidieux
Tu crées des teigneux
Ô Coronavirus tu noues des liens dématérialisés
Tu oublies les défavorisés
Ô Coronavirus les nantis de la culture sortirons plus riches
Les petits des quartiers défavorisés plus chétifs
Ô Coronavirus tu applaudis des professions
Tu les isoles à cause de la contagion
Ô Coronavirus tu permets à l'état de découvrir les soignants
Qui crient à l'aide depuis longtemps
Ô Coronavirus je savoure la chance d'être dans une maison
Avec jardin et moyen de communication
Ô Coronavirus tu t'attaques à tous les terriens
Mais face à nous tu ne vaux rien
Ô Coronavirus tu te crois le plus fort
C'est sans compter sur les renforts
Ô Coronavirus même pas peur
Grâce au confinement, nous serons les vainqueurs
Ça ne se voyait pas
Mais ils bouillaient intérieurement
D'une joie lumineuse
Tous les invités tournaient vers le photographe
Leurs sourires hypocrites
Chacun la tête dans les étoiles
Leurs souvenirs surgissant de nulle part
Te souviens-tu de nos retrouvailles un soir d'été,
De nos engueulades sous la pluie torrentielle
De ces moments heureux au clair de lune
De nos nuits torrides sous les tropiques
De nos dîners sous la tonnelle
Te souviens-tu de nos longs baisers langoureux
Réveille-toi, je suis là
Et non je sais tes souvenirs sont partis
Et ton sourire aussi.